dimanche 28 septembre 2014

Indécision //



" je ne sais pas quoi faire à 20 ans " 

Voilà c'que je viens de taper dans ma barre de recherche google et depuis deux heures je traîne sur au-feminin et cie, pour m'apercevoir que je ne suis pas la seule.
Je suis pas la seule à me demander pourquoi je suis en train de faire ça.
Je suis pas la seule à me demander pourquoi j'ai goût à rien et si c'est de ma faute d'être une incapable qui abandonne dès qu'elle n'y arrive pas.

Lundi dernier j'ai eu ma première note qui est tombée. Première note d'une matière que je considère comme étant important (les mathématiques ou informatique théorique, peu importe le libellé). J'ai eu un E. Comme Échec. 

Ça m'a démoralisé, je suis restée dans mon lit toute la journée à pleurer et me demander comment j'avais pu échoué au premier devoir qu'on devait rendre. J'étais encore plus énervée de me dire que j'avais passé plus de dix foutues heures dessus et qu'au final ce n'était pas suffisant et que peut être j'aurais dû y passer dix heures de plus. Du coup j'me suis dit que j'étais bonne à rien et que de toute évidence ce n'est pas fait pour moi. C'qui est assez perturbant c'est que j'essaie de rester optimiste en me disant "mais même en faisant quelque chose que j'aime pas j'y arriverai forcément" parce que jusqu'ici j'avais tout réussi. J'ai eu mon brevet (super lol de troisième mais j'étais fière avec ma mention) j'ai eu mon code et mon permis (de justesse mais j'y étais parvenue) et puis mon bac qui était la consécration de sept années de glande intersidérale. Ensuite le supérieur dans un IUT, dans le département Informatique (voie que j'ai choisi sur un coup de tête parce que je m'imaginais que l'informatique c'était vagabonder sur les réseaux sociaux, regarder des vidéos débiles youtube, faire de l’excel, word, basta) Dommage pour moi j'y ai connu les langages de programmations, les fractales, les bases de données et autres logiciels farfelus. Et même en me rendant compte que ce n'était pas vraiment c'que j'attendais, j'ai terminé ces deux années je ne sais comment, avec une moyenne plutôt bonne. Et là encore j'avais réussi dans quelque chose qui ne me motivait pas spécialement. Mais ça c'était jusqu'à aujourd'hui. Aujourd'hui je suis confrontée enfin à la réalité qui est de travailler jusqu'à ce que mon cerveau fume et que mes neurones implosent.

Et c'est maintenant que je me rends compte que tout ce que j'ai entrepris, au final, ça ne m’intéressait pas mais je le faisais parce que malgré mes faibles capacités j'y arrivais. Etant obligé de donner plus pour quelque chose qui m'intéresse plus du tout, représente pour moi une véritable défaite personnelle. Et si j'avais fait c'que j'avais eu envie de faire au lieu de m'aventurer dans ce que quelqu'un d'autre à envisager pour moi ? Je sais que je suis une fainéante et que dans la vie il faut travailler pour y arriver. J'ai pas besoin que me le rappelle ou me le fasse sentir. Mais j'ai des regrets, beaucoup trop de regrets. 

J'ai le temps de choisir encore, de changer de voie, de me réorienter. Mais j'ai peur du regard de mes proches (en particulier mon père) peuvent avoir de moi. Tous ces sacrifices, tout cet argent pour une gamine qui au final ne vas pas au bout des choses. Le pire est de regarder autour de moi et de m’apercevoir que chacun à trouver son chemin dans quelques choses qui le passionne. J’ai ma passion, mais je ne sais plus si elle l’est tellement elle a été inondé par « le reste » « ce que je suis obligée de faire »

Maintenant que je suis ici, à plus de 10000kilomètres de chez moi, il faut que je termine ce que j’ai commencé. Mais je sais qu’à la fin de ça. Licence ou non, j’interdirai quiconque de décider pour moi une fois de plus. Et que si j’ai envie de partir élever des pingouins au Groenland, j’irai. Parce que sinon je regretterais encore plus d’avoir passé la moitié de ma vie à faire ce qu’on m’a demandé de faire.


Moi et moi seule.

vendredi 6 juin 2014

Partir, c'est un arrachement, une manière d'amputation.

Adieu Saigon Bonjour Séoul


Et voilà les 10 semaines fatidiques se sont écoulées plus vite que je ne l'aurai pensé. Je me revois encore faire ma valise, galérer à choisir quoi prendre, patienter à l'aéroport et flipper dans l'avion. Je me prépare à revivre ces sensations dans quelques heures mais avant ça j'essaie de réaliser que le Vietnam c'est terminé. J'ai passé 67 jours et j'ai dû parcourir plus d'un millier de kilomètres à travers les bus, les motos barges, les taxis ambulants et évidemment à pied. J'aurais surement mangé des choses que je n'aurais jamais mangé, même mon côté végétarien m'a abandonné et je me suis essayée à des sortes de viandes comme le sanglier. Ne parlons même pas des fruits de mer et de leur dérivée, poulpe, calmar, crevettes, gambas. J'aurais probablement avalé plus d'une centaine de Caphe sua Da (cafe froid, glacon, lait concentré) et j'me retrouve p't'être à la limite de l'overdose de caféine. J'aurais passé la plupart de mon temps à essayer de me faire comprendre, à sourire et saluer à des 'Hello' volages qu'on nous balançait gratuitement dans les rues. J'aurais passé des soirées avec mes colocataires à chasser Henry, Henry Jr. et Georgette, les cafards invincibles.  J'ai eu un accident, j'me serais perdue au moins une dizaine fois. J'ai pleuré, j'ai ri et j'embrasse toutes les personnes qui ont participé à ce trop plein d'émotions. 

Un bilan un peu pourrave,

J'espère revenir ici, j'espère voyager, j'espère revoir les personnes qui me sont chers maintenant. 

Et j'vais pas pleurer, j'vais juste continuer de rêver (et fêter mon départ comme il le faut)

Des bisous. ♥

















mardi 27 mai 2014

Can Gio

Dimanche dernier nous nous sommes rendus avec ma colocataire, Nora, à Can gio. Can gio est un des nombreux districts de Ho Chi Minh et se situe à environ 50km du centre ville. Nous avions réservé un guide privée (vipvipvipvip) qui nous a emmené dans un énorme 4x4 noir. On a mis environ 2h pour y aller, en prenant un ferry pour traverser song Nha be, c'était assez flippant étant donné que nous n'avons pas pu sortir de la voiture. 

La première étape a été la visite du parc et des mangroves avec...les singes en liberté !! 

J'avoue avoir une légère flemme à écrire alors je laisse simplement les photos qui parlent d'elles même et qui sont bien plus intéressantes que mon blabla habituel. 

Enjoy !

















Le canard en plastique géant du District 7

District 7



lundi 26 mai 2014

Mariage à la viet

Départ 4h du matin


Il y a toujours des moments où l’on se demande « Mais et si j’n’y étais pas allé comment ça se serait passé ? ». Le Vietnam me fait découvrir des choses auxquels j’me serai jamais intéressée en France. Comme par exemple un mariage. Bien que n’ayant pas assisté à de nombreux mariages c’est pas quelque chose que je regrette. Outre mon cas peut-être exceptionnel qui n’a jamais entendu « Eh ce week-end je vais aller au mariage de ma cousine germaine du côté de mon beau-père » ?? Parfois j’ai l’impression que les gens passent leur fin de semaine à se balader de mariage en mariage. Enfin bref, ce week-end j’ai pu assister à mon premier mariage vietnamien (premier mariage tout cout) et je tiens à préciser que ce fut la scène la plus étrange que j’ai pu voir (les bestioles bizarres dans les grottes ça compte pas !!)

J’ai été invité au mariage d’un de mes collègues dont je ne connaissais et ne connais toujours pas le nom.  J’ai vraiment été agréablement surprise, j’avais une certaine conception du mariage, du style seulement les gens de la famille sont invités, voir les proches ; mais certainement pas des inconnus rencontrés un mois plus tôt.

Le mariage au Vietnam se fête de deux manières : traditionnellement et  « gustativementbuffetement »
Explication : Le mariage se déroule dans les deux familles des mariés. Premièrement chez celle de la mariée, qui est souvent le mariage traditionnel avec échange de bague etc. Et ensuite les jours d’après chez le marié qui est un peu moins cérémonial. De ce fait, les mariages se font dans les provinces respectives de chacun. On a assisté à la cérémonie du marié dans une province situé à 4h de bus de Ho Chi Minh City.

Je passe le trajet en bus fort intéressant, rempli de ronflements et de bave qui coule au coin de la bouche.




La réception s’est déroulée dans une cours d’école. J’ai beaucoup aimé la phrase de mon patron « Au Vietnam on fête les mariages là où on peut ! Cours d’école, parking, on est pas trop chiant »





Tout était de rose et de papier. La mariée était genre magnifique et j’ai adoré le fait qu’elle se change QUATRE fois de robes juste pour déambuler et faire des photos avec les invités.
Il y avait une scène aussi où quiconque se sentant d'exposer son incroyable voix pouvait s'y rendre. Mes oreilles auront quand même bien saigné à certain moment mais j'applaudis les courageux qui ont osé s'aventurer ! 


Vive les mariés !


Mes collègues


La meilleure partie a quand même été les plats qui étaient tous exquis. 

1. Soupe 2. Boeuf 3.Poulet dans du riz fri 4. Sanglier 5. Crevettes 6. Soupe 7. Fruits




Mot Hai Ba YOOOO! (= Santé) qui signifie littéralement Un, deux, trois, YOOOO! et qui doit se faire à chaque fois que quelqu'un boit.





J'avais un peu l'impression d'attirer toute l'attention. Les gens n’arrêtaient pas de nous dévisager et de nous prendre en photo. Comme si on était des personnalités importantes alors que ... pas du tout. Même à la fin la mariée est venu me parler et m'a remercié je ne sais combien de fois d'être venu à son mariage et qu'elle aimerait vraiment qu'on se revoit après sa lune de miel (!!!!!!!) Je ne me suis jamais autant senti intimidé de tout ma vie. 

C'était une expérience à vivre, tellement décalé et drôle à la fois. J'regrette quand même de ne pas avoir pu assister au mariage traditionnel mais j'les remercie de nous avoir invité et de nous avoir fait partager tout ça !